Notre réseau par défaut (RD), c’est l’ensemble des pensées – plus ou moins conscientes – qui sont les lunettes avec lesquelles nous voyons le monde, nous-même et notre vie.
Lorsque ce RD est fondé sur des idées pessimistes, il contribue à nous rendre malade et à nous empêcher de guérir.
Heureusement nous pouvons modifier notre RD en vivant délibérément de nouvelles expériences. La nouveauté modifie nos connexions neuronales et diminue l’empreinte des anciennes. Le but est de nous voir et de nous comprendre sous une lumière nouvelle.
Très souvent il s’agit de vivre pour nous-même et non pour un public constitué de nos parents – ou de leur souvenir – de notre famille, nos amis, nos collègues de travail, nos voisins, etc.
Il s’agit d’abord d’apprendre à prendre soin de soi, à poser des limites – aux autres et à cette part de nous qui pense qu’elle doit répondre à leurs injonctions et être parfaite pour être aimée.
Apprendre à nous protéger nous-même ne demande pas forcément d’avoir de l’argent ou de changer de travail – même si parfois nous apprendrons à travailler différemment.
C’est reconnaitre que nous devons respecter notre corps et notre psyché et en prendre soin pour qu’ils puissent être en bonne santé.
De toutes petites choses peuvent suffire : 15 minutes d’activité chaque jour pour nous faire plaisir, rien que pour nous, par exemple.
Se donner de petits moments de soin de soi répétés plusieurs fois par semaine a beaucoup plus d’impact que de prendre un long temps une fois par semaine seulement. Ecouter son corps et son intuition nous aide énormément à savoir comment nous allons pouvoir prendre soin de nous.
Nous devons effectuer des petits changements répétés dans la durée, de manière à créer progressivement une nouvelle manière de vivre qui contienne plus de joie et de détente et moins de stress.
C’est possible même si nous ne changeons rien extérieurement : le même conjoint, les mêmes enfants, le même travail, le même lieu de vie, etc. Et souvenez-vous qu’une nouvelle manière de faire doit être poursuivie pendant au moins 45 jours pour être ancrée durablement.
Nous avons aussi besoin de changer la perception que nous avons de nous-même et du monde. Car la croyance que le monde est dangereux, que les autres sont menaçants et que nous devons lutter en permanence pour survivre nous place dans un stress chronique, qu’aucun succès ne vient apaiser durablement.
De même pour la croyance que nous sommes là pour aider notre entourage ou d’autres personnes et que prendre soin de soi c’est égoïste et mal. La liste des croyances qui nous font du mal est souvent très longue. L’important est d’en prendre conscience et de travailler à s’en décoller puis à les modifier.
Le fait de se sentir en accord profond avec soi-même, de s’aimer tel qu’on est et de vivre en prenant soin de nous et en respectant nos besoins et nos limites a un double effet positif :
- D’une part cela diminue notre niveau de stress et fait donc du bien à notre système immunitaire
- D’autre part cela nous aide à mettre en œuvre tous les changements concrets qui vont, directement ou indirectement, stimuler notre système immunitaire.
La manière dont nous nous percevons a des conséquences directes sur notre santé. Par exemple, une étude a montré qu’avoir un regard positif sur le fait de vieillir est plus bénéfique pour la santé que l’exercice physique ou l’arrêt du tabac.
Les personnes qui ont guéri contre toute attente sont celles qui ont vu le possible là où les autres ne voyaient que la maladie.
Si vous êtes malade, vous n’êtes pas votre maladie. Elle ne vous définit pas. Aucune des étiquettes que nous posons sur nous ne nous définit. Guérir notre identité consiste à enlever toutes les étiquettes et comprendre qui nous sommes sans elles. Cela nous met en contact avec la partie la plus profonde de nous, celle qui existera toujours, quelles que soient les circonstances extérieures.
La maladie est parfois la seule manière dont quelqu’un s’autorise à s’occuper de lui-même.
Parfois aussi, une personne s’est tellement coupée de son être authentique que seule la maladie et la perspective de la mort lui donnent la lucidité et l’énergie pour se retrouver elle-même et se mettre à vivre en accord avec ce qu’elle est.
Regarder sa mortalité en face peut être le moteur d’une transformation puissante et provoquer le changement de perspective essentiel pour trouver sa véritable identité.
Jeffrey Rediger : « Aucune des guérisons que j’ai étudiées n’est spontanée : elles ont toutes été préparées par un travail de fond. Aucune ne s’est produite par hasard : toutes les personnes qui ont guéri ont réfléchi au sens à donner à leur vie et à la manière dont ils voulaient vivre. Puis elles ont mis en œuvre les changements nécessaires, sans se laisser arrêter par les obstacles ou les chutes. Elles ont toutes décidé de vivre en accord avec leur être authentique et non pour se conformer aux attentes des autres ».
Enfin, et ce n’est pas le moins important, soyez bienveillant y compris – et peut-être surtout – pour votre ombre, toutes ces dimensions de vous-même que votre éducation ne vous a pas autorisé à montrer et encore moins à utiliser. C’est en accueillant et en intégrant toutes ces parts de vous bien enfouies que vous trouverez la complétude.